Ce maître de la Renaissance était peut-être doué d'un talent naturel extraordinaire, mais il a également travaillé sans relâche pour perfectionner son art. Vous trouverez d'innombrables dessins d'étudede sa carrière qui détaillent les composants individuels sur lesquels il se concentrerait individuellement avant de produire ensuite des arrangements plus complexes, fusionnant plusieurs de ces composants ensemble. Au fur et à mesure que sa carrière et son expérience se développaient, il se sentait plus confiant de pouvoir travailler un peu plus rapidement, en raison de la mémoire musculaire qu'il avait accumulée grâce à cette pratique sans fin. Cela dit, il a continué à dessiner tout au long de sa vie et n'a jamais tenu ses capacités pour acquises, même si beaucoup le considéraient comme une figure arrogante et parfois épineuse à traiter personnellement. Il existe d'ailleurs un dessin presque identique à celui-ci, intitulé Le Christ en croix avec la Vierge et saint Jean.

Le dessin trouvé ici présente une composition assez simple, avec le Christ placé au centre sur la croix, avec la Vierge à gauche et saint Jean à droite. Les deux personnages debout ont l'air bouleversés par ce qui s'est passé. Le détail se concentre sur les trois personnages, sans se préoccuper de l'arrière-plan. Même le premier plan n'est que quelques traits de fusain pour indiquer le sol sur lequel ils se tiennent. Même la croix elle-même est minime dans les détails, Michel-Ange se concentrant sur les trois personnages, leurs vêtements, leurs expressions faciales, ainsi que les ombres autour de leurs traits physiques. Malgré son âge, le dessin est manifestement encore en assez bon état et recevra désormais un soin exceptionnel en raison de son importance et aussi de la fragilité du papier de cette époque.

La représentation la plus célèbre de cette scène serait le Crucifix de Michel-Angequi était principalement en bois. Le dessin qui s'y trouve a été réalisé à la pierre noire et rehauts de blanc, ce qui était très courant chez les artistes de cette période de la Renaissance. Les touches de blanc seraient généralement ajoutées à la fin, afin d'augmenter la sensation de profondeur et d'éclairage de la pièce, ainsi que d'aider à diriger l'œil vers les parties importantes de l'œuvre. La simplicité de ces outils signifiait également qu'il n'y avait pas de frais généraux pour dessiner, de sorte que Michel-Ange pouvait assembler son travail tout en voyageant à travers le pays, sans avoir besoin de transporter d'énormes quantités d'outils avec lui au fur et à mesure. Michel-Ange lui-même a suivi les traces d'un certain nombre de dessinateurs italiens hautement qualifiés qui étaient apparus au cours des siècles précédents et ont contribué à faire progresser les idées et les techniques à partir des méthodes antérieures du Moyen Âge.